Avez-vous déjà senti le fait de vous sentir loin… Comme si tout le monde semblait avoir compris le mode d’emploi de la vie, sauf vous.
Avoir un désir de connexion profond. De se sentir connecté aux autres, mais sentir un voile, une séparation. Comme si vous étiez dans un autre monde. Parlant une autre langue.
Se sentir trop profond ou trop sensible. Ne pas arriver à couper la sensation de malaise et juste vivre à la surface.
Les gens profonds ont toutes sortes de façons d’arriver à survivre.
Quand on se sent loin des autres… C’est en fait que l’on est loin de Soi.
Ça crée un mur. Une coupure.
Comme il y a fondamentalement un malaise avec notre propre Nature – Qui n’est pas ce que l’on croit que “ça devrait être”, qui n’est pas ce qui est présenté partout. Que personne nous a donné les mots ou les outils pour se comprendre… Alors on se réfugie dans un espace “confortable”. Mais pourtant très inconfortable.
Un espace, comme une petite pièce où l’on se sent en “sécurité”. Mais pourtant à court, moyen et long terme… Cette protection ne tient plus… Et on sent le mal-aise. Peu importe la forme qu’il prend.
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J’ai découvert en étudiant en profondeur la psyché humaine et les différentes formes que celle-ci prend, que c’était le cas de tous. Juste certains arrivent à bien le cacher. Et d’autres pas du tout.
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De mon côté, je me souviens étant jeune, avoir à un niveau la capacité de connecter aux autres et à prendre différentes formes (caméléons), qui me servait dans le monde. Mais au fond, je me sentais si souvent LOIN. Siii loiiinn. Comme une extra-terrestre.
Devant boire ou prendre de la drogue pour pouvoir décharger.
Me sentant si souvent soit au-dessus des autres. Ou en dessous…
Quand on se sent mal-à-l’aise avec notre Nature, il y a différentes façons d’y faire face.
Soit en se mettant “au-dessus”, ça protège. La “star ». La “Prêtresse”. “l’Enseignant”. « L’artiste ». « L’intellectuel ». Le « spirituel ». « L’entrepreneur » Etc. Comme une aura de protection. Sans devoir être vulnérable.
Une autre façon, est de se mettre “en dessous”. Devenir transparent. Disparaître. Tout petit. Alors personne ne nous demande quoi que ce soit.
En dessous du silence… Tant se passe.
Ou alors en étant la personne toujours “joviale”, etc. Derrière ce sourire et ces blagues, se cache une tristesse, un désir d’être vu.
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Je connais une femme, très belle, plus profonde que la moyenne, qui se cachait dans la toilette pour manger quand elle était adolescente. Puis avec le temps, elle est devenue comme une “image”, se réfugiant dans le silence, gardant tout en elle, coupée des autres.
Avant qu’elle commence à apparaître. Ayant pourtant beaucoup à offrir.
Une autre, se réfugiant derrière l’écran et ses capacités techniques, pour ne pas ressentir qui elle était vraiment et combien loin elle était d’elle-même. Ayant toujours des maux physiques, mais en fait, son mal était autre… Elle se coupait d’elle-même.
Une autre, se cachant derrière le travail, pour ne pas ressentir ses véritables besoins, la petite fille en dessous. Qui avait besoin de son attention.
Il y a tant de façons de se fuir…
Et en vieillissant, c’est à nous de le reconnaître. Et se donner ce dont on a besoin.
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De mon expérience, quand on est mal-à-l’aise avec qui l’on est. On veut être reconnu. Exister. Ça brûle. Ça fait mal. Mais se sentant toujours LOIN. Restant toujours sur notre faim.
Alors que plus j’embrasse QUI JE SUIS. Pas dans l’idée, mais dans la réalité. Plus j’arrive à connecter avec les Autres. À différents niveaux.
À connecter à la Vie. Et ses lois de la Nature.
Ce voile n’est plus. Plus j’arrive à VOIR et RECONNAÎTRE l’autre. Pour qui il – elle est vraiment.
En me reconnaissant d’abord.
Plus je me comprends, plus je comprends l’autre.
C’est un mensonge de croire que l’on peut véritablement aider l’autre, reconnaître l’autre, si on n’est pas SOI d’abord sur son propre chemin.